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Femme fleurie

Eléâzar

Maître Poète
#1
Fanés, lys et arums, les lilas polychromes
Qui nous faisaient la fête et s’étaient surpassés
Dans leurs habits d’été vaporisés d’arômes
Pour égayer les yeux des visages lassés.

Partis, les beaux tapis autour du chêne-liège
Et du saule pleureur éclatants de splendeur.
J’entends les cris stridents qui annoncent la neige
Et l’adieu désolé de la mourante fleur.

Enfuis, les gazouillis du nid des geais, des merles
Perchés dans les hauteurs. Tous les arbres sont nus,
Transis et grelottants ; L’herbe est un champ de perles
Laissées par les brouillards qui sont déjà venus.

Le soleil a quitté le jardin malheureux
D’avoir perdu poireaux, salades et tomates
Après les s joyeux et l’accueil chaleureux
De la ciboulette et de tous les aromates.

Morne, triste saison, enlaidie, pitoyable,
Aux feuilles entassées, aux bois disséminés,
Aux groseilliers blafards… Ah, quel sort effroyable
Lui est réservé quand l’été est terminé.

Mais, toi, femme fleurie, ton bras est un pétale
Qui m’entoure en douceur le bassin et le rein
Et ma poitrine en feu soudainement s’étale
Sous tes seins parfumés de thym, de romarin.